Voyage paroissial Autour de la réconciliation franco-allemande
Le voyage se déroulera du mercredi 8 mai au dimanche 12 mai.
Nous voyagerons en car. La première journée aura lieu à Reims,
la deuxième à Metz où nous visiterons la maison de Robert Schuman, la troisième
journée sur les bords de la Moselle, de Trèves à l’abbaye de Maria Laach. La
quatrième et la cinquième journée auront lieu à Cologne et aux environs. Nous
visiterons la maison d’Adenauer, les villes de Cologne et d’Aix-la-Chapelle.
Qui pourrait décréter la réconciliation
franco-allemande ?
L’aurait-on décrétée, serait elle
devenue effective ? C’est pourtant
ce que firent de Gaulle et Adenauer
le 8 juillet 1962, la posant comme un
acte prophétique, invitant leur peuple
à y croire, à la réaliser.
Que s’est-il passé ce 8 juillet 1962 ?
Cette date concluait la semaine de
voyage officiel où Konrad Adenauer
fut accueilli en province de manière
plus que chaleureuse. Reims fut choisie
comme lieu de cette réconciliation
parce qu’elle était l’emblème de tant
de combats franco-allemands et que
c’est à Reims que fut signée la reddition
des nazis le 8 mai 45. La journée
se déroula en deux temps. Il y eut
d’abord un défilé militaire où Français
et Allemands ainsi que le tout nouveau
corps d’armée franco-allemand
défilèrent ensemble, comme des vainqueurs
– vainqueurs de ce qui les avait
divisés. Puis une messe fut célébrée à
la cathédrale de Reims à laquelle de
Gaulle et Adenauer assistèrent dans
le choeur. Cette réconciliation n’était
pas qu’un acte d’opportunité politique
mais un acte de foi, humble, que deux
chrétiens posèrent là comme un appel
à tous leurs coreligionnaires. Cet événement
trouva un écho important en
Allemagne comme en France et fut
suivi d’un nombre considérable de
jumelages franco-allemands.
Comme pour des individus, la réconciliation
entre les peuples ne peut être
que le fruit d’une longue maturation.
Elle ne se décrète pas d’en-haut. Mais
elle connait des étapes, des avancées
grâce à des reprises de contact, et
ainsi parfois, des progrès inimaginables
auparavant. Elle n’est possible
que si l’on écoute l’autre et tout ce
qu’il ressent, si l’on se met à sa place,
si l’on accepte de réécrire l’histoire.
Le voyage que je propose est un petit
itinéraire géographique, historique et
spirituel de Reims à Cologne.
Cologne
est la ville de Konrad Adenauer dont
il fut le maire chassé par les nazis en
1933. Il y revint en 1945 après dix ans
de résidence surveillée et plusieurs
mois de prison nazie. Il reprit son
activité politique, participa à la nouvelle
Constitution de la République
fédérale. De 1949 à 1963, il eut trois
mandats de chancelier, ce qui lui permit
d’être l’acteur principal du redressement
politique et économique de la
RFA.
Je souhaite que quelques couples
franco-allemands soient du voyage ou
quelques membres de la mission germanophone
de Paris. Cela ferait de ce
voyage une belle aventure humaine.
Père François d’Antin
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