 |
Le Père François d’Antin arrive à Saint-
Pierre de Chaillot après douze ans à la
chapelle Notre-Dame de Compassion,
entre Paris et Neuilly. |
Le Père François d’Antin
« Prêt à m’adapter »
Les paroissiens sont impatients
de faire la connaissance de leur
nouveau curé. Voulez-vous, Père,
vous présenter brièvement ?
Père François d’Antin :
Issu d’une
famille de militaires, je suis prêtre du
diocèse de Paris depuis 31 ans. J’ai fait
mon séminaire à Rome puis à Issy-les-
Moulineaux où j’ai fait partie de la
même promotion que le Père Didier
Le Riche. J’ai été vicaire successivement
à Saint-Charles de Monceau,
Saint-Georges dans le XIXe (également
aumônier du Lycée Bergson), Saint-
Germain-des-Prés (également aumônier
du lycée Fénelon), et Saint-Léon
dans le XVe. Depuis 12 ans, j’étais curé
de Notre-Dame de Compassion près
de la Porte des Ternes, à cheval entre
Paris et Neuilly. On connait, en général,
la chapelle historique en surface,
avec ses vitraux dessinés par Ingres et
les émouvantes sculptures de Triquéti.
Mais l’église paroissiale est située en
sous-sol. Sa forme circulaire crée une
vie de communauté très amicale, un
peu dans le style d’une paroisse de
province. J’étais le seul prêtre avec
l’aide d’un diacre et le renfort du Père
Montanes, responsable de la communauté
hispanophone de Chaillot, qui
vient célébrer une messe dominicale
pour la communauté espagnole de
Neuilly.
Comment est née
votre vocation ?
Ma vocation est née de la foi reçue
de ma famille puis de la conscience
des besoins de l’Eglise, à une
époque où le cardinal Marty disait :
« J’embauche ! ». Au sortir de l’adolescence
et d’une redécouverte de la
foi, j’ai été passionné par la lecture de
livres théologiques comme ceux écrits
par Jean-Claude Barrault ou le cardinal
Daniélou. Après une première
année de médecine et une retraite
dans un foyer de charité, j’ai pris le
chemin du séminaire.
Vos premières impressions sur
Saint-Pierre de Chaillot ?
La paroisse se situe dans une partie du
XVIe que je connais peu. Enfant, j’allais à Notre-Dame de Grâce de Passy.
Je suis entré pour la première fois
dans l’église de Chaillot il y a 30 ans
et y suis retourné en juin dernier peu
de temps après ma nomination. C’est
dire que je connais encore bien mal
cette paroisse dont j’ai désormais la
responsabilité. J’arrive donc sans idée
préconçue, avec un esprit ouvert, à
l’écoute et prêt à m’adapter, quitte à
apporter progressivement ma touche
personnelle. J’espère surtout rencontrer à Chaillot le même climat d’amitié
que celui qui prévalait dans mon dernier poste.
Pour finir, avez-vous
des hobbies ?
La musique occupe une place importante
dans ma vie. Je joue de la flute
et j’aime chanter des lieder allemands
accompagné au piano. J’exerce par
ailleurs des activités manuelles,
notamment le travail du bois, et je
sculpte volontiers, comme ce panneau
de bois dans mon bureau qui
représente une crèche et qui est la
reproduction d’un tableau du peintre
espagnol du XVIIe, Murillo.
Propos recueillis par D. de Causans
|