RENCONTRE AVEC...:

Bénédicte Pewzer, directrice de la clinique Bizet
«Le patient mérite le meilleur »

C’est une gestionnaire peu ordinaire qui prend en janvier 2004 la direction de la clinique Bizet. Son projet d’entreprise, mettant le patient « au coeur du système », contribue à créer « l’esprit Bizet »…

La carrière de Bénédicte Pewzer montre une préoccupation constante pour les autres et une volonté de progression personnelle remarquable. Qu’on en juge ! Infirmière par vocation, elle a suivi tout au long de sa carrière des formations continues : école des cadres infirmiers, maîtrise de gestion à Dauphine, master de management médical à l’ESCP et enfin en 2002 le CPA d’HEC.
Cette orientation a permis à Bénédicte Pewzer d’obtenir des postes à responsabilité croissante dans le domaine de la santé. De 1999 à 2003, elle a relevé le défi du passage des 35 heures à l’hôpital Saint-Joseph dont elle assurait la direction des Ressources humaines et la direction des soins. L’hôpital ayant racheté les murs de la clinique Bizet, c’est donc une gestionnaire peu ordinaire qui prend en janvier 2004 la direction de la clinique, alors en perte de vitesse, avec deux principes chevillés au corps : « L’hôpital est aussi une entreprise mais dans laquelle on aime nos patients. »

Quatre valeurs partagées
La clinique Bizet a été fondée en 1887 par les soeurs du Très Saint-Sauveur. Devenue association à but non lucratif régie par la loi de 1901, la clinique accueille aujourd’hui 15 000 patients par an.

« Nous avons élaboré
un projet médical
fondé sur l’audace,
l’écoute et la détermination. »


Pour Bénédicte Pewzer, « le patient n’est pas horizontal, il est au coeur du système ». « Pour ce faire, expliquet- elle, nous avons élaboré un projet médical fondé sur l’audace, l’écoute et la détermination. Il fallait tout d’abord casser cette image de clinique du XVIe, privée et lucrative alors que nous sommes une association à but non lucratif. Notre projet d’entreprise basé sur quatre valeurs partagées contribue fortement à définir ce que nous appelons “l’esprit Bizet” :respect de la personne, du patient, transparence ou le devoir d’informer le patient et de répondre à ses questions, sérénité c’est-à-dire professionnalisme mais toujours accompagné d’un sourire et, enfin, responsabilité pour que chacun soit à sa place à Bizet en charge de son travail. »

Héritiers d’une histoire
L’esprit Bizet c’est aussi la poursuite d’une histoire commencée il y a 120 ans : « Nous respectons cette histoire qui n’est pas un frein à la liberté d’entreprendre, précise Bénédicte Pewzer. C’est ainsi que nous continuons d’afficher l’appartenance catholique de la clinique comme en témoigne la croix dans le logo, nous ne pratiquons pas d’IVG et il y a toujours un crucifix, si ce n’est dans chaque chambre pour respecter la liberté des patients d’autres religions, du moins à chaque étage. A ce propos l’Aumônerie de Bizet, créée en 1987 par Mgr Piéplu, nous aide beaucoup », reconnaît la directrice. Aujourd’hui, la clinique médicochirurgicale est organisée en cinq pôles : cardio-vasculaire avec accueil SAMU et un centre de réadaptation cardiaque ; cancérologie avec une unité de lieux imaginée par les patients eux-mêmes ; locomoteur : orthopédie et rhumatologie ; chirurgie générale et urologie, y compris réparatrice ; pôle tête cou : OPH et ORL ; sans oublier un département d’imagerie médicale avec bientôt un IRM de dernière génération et un centre de consultation pluridisciplinaire.

Nouveau : la maison médicale de garde
Récemment, et cela mérite d’être souligné, la clinique Bizet s’est dotée d’une « maison médicale de garde » pour les petites urgences les samedis après-midi, dimanches et jours fériés. Une trentaine de généralistes de l’Ouest parisien s’y relaient à tour de rôle, sur le même principe des pharmacies de garde. « C’est pour nous une manière d’être ouvert à l’autre dans la proximité » note Bénédicte Pewzer. Pas étonnant que la clinique Bizet soit très bien classée dans le palmarès 2007 des cliniques établi par l’hebdomadaire Le Point !

Recueilli par D. de Causans