Ca bouge :

Les Assises pour la mission
Une nouvelle étape de l’évangélisation dans notre paroisse

A la suite des visites pastorales effectuées depuis 18 mois dans toutes les paroisses de Paris, notre archevêque, le Cardinal André Vingt-Trois, a lancé lors de la messe chrismale du 19 mars dernier
« Les Assises diocésaines pour la mission », qui vont se dérouler dans les douze mois à venir.

Il s’agit, à partir des diverses initiatives mises en oeuvre au cours des années écoulées, de réaliser un travail commun de réflexion pour puiser des idées et des expériences afin de relancer l’action des paroisses et d’encourager de nouvelles expériences. Des délégués de chaque paroisse seront invités à participer à ces « Assises pour la mission » dans la continuité des actions engagées à l’issue de la visite pastorale.

Comment l’esprit de l’Evangile
s’exprime à travers le loisir ?
La pastorale de la jeunesse
à la Nico y réfléchit…

La pastorale de la jeunesse, en particulier à la Nicolaïte de Chaillot, a retenu la vigilance de notre paroisse. Nous bénéficions pour cela de la présence régulière d’un prêtre,le Père Marc, et depuis la rentrée, d’un séminariste, Vincent. Cette pastorale de la jeunesse à la Nico s’articule autour d’un certain nombre de questions : comment non seulement offrir un choix d’activités mais également un ensemble éducatif à travers le loisir prolongeant l’action des parents, la soutenant, bien sûr avec la singularité catholique de notre association ouverte à tous ?

Quel soutien apportons-nous aux parents des adolescents dans la durée ? Comment l’esprit de l’Evangile trouve-t-il à travers le loisir une expression ? Comment compléter la catéchèse paroissiale comme celle des aumôneries, voire l’initiation à certains sacrements, à travers non pas l’enseignement mais des activités et des espaces de loisir ?

Le Conseil pastoral a déjà eu l’occasion de réfléchir à ces questions avec le Président de la Nico, M. Charles-Henri de Catuélan, et un certain nombre de parents dont les enfants pratiquent les activités de la Nico. Des propositions concrètes ont été élaborées pour développer la pastorale de la Nico. Une délégation de la paroisse se rendra à la rencontre diocésaine consacrée au thème de l’enfance et de l’adolescence, le samedi 15 novembre, à Saint-Denys-de-la-Chapelle. Par ailleurs, une autre délégation paroissiale composée de bénévoles de l’Entraide et d’Alpha-Chaillot participera à la rencontre diocésaine consacrée à la solidarité et à la charité, le samedi 17 janvier à Saint- Jean-Baptiste-de-Grenelle.

Le Conseil pastoral

Le blog des Assises pour la mission : http://assisespourlamission.typepad.fr/

 

Le mariage dans la tradition orthodoxe

A l’occasion d’un mariage célébré à Saint-Pierre de Chaillot entre une jeune fille catholique et un orthodoxe, nous avons demandé au Père Arsénios Karmamakis, de la cathédrale grecque-orthodoxe de le rue Bizet, de nous expliquer ce que signifie le mariage dans la tradition orthodoxe.

Le mariage, dans la tradition orthodoxe, est considéré non seulement comme un événement personnel, mais aussi et avant tout comme un mystère de communion. Le mariage est le sacrement de l’amour. En tant que tel, il scelle le mystère de la Koinonia, l’intercommunion des personnes en Dieu. Voilà pourquoi, dans son essence, il est éternel. « L’amour est plus fort que la mort » nous dit le Cantique des Cantiques.
Ce sacrement de l’amour est un « mystère d’une grande portée »1. La première de ses dimensions consiste en l’union de deux corps et de deux âmes jusqu’à ne faire mystiquement plus qu’une seule chair, en vue d’accéder au Royaume des cieux.

Un amour parfait et éternel
Cette première dimension est contenue dans la liturgie orthodoxe de l’office du mariage, puisque lorsque nous commençons par cette bénédiction : « Béni soit le règne du Père, du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et toujours dans les siècles des siècles », nous signifions par là que s’ouvre désormais le chemin du Royaume des cieux au coeur même de la vie du couple et que, comme pour le baptême, c’est au nom de la sainte Trinité que les époux s’unissent. De plus, cette première bénédiction nous rappelle aussi que l’union conjugale est le symbole de l’union mystique avec Dieu. C’est cet horizon que vise le prêtre lorsqu’avec l’Eglise il prie Dieu qu’Il accorde au couple « de jouir un jour des biens de la Promesse »2. Cela veut dire aussi que l’amour qui règne au sein de la Tri-Unité de Dieu est le modèle de l’amour conjugal qui se doit, par conséquent, d’être aussi parfait et éternel que l’amour qui préside en l’éternité. Enfin, cette bénédiction initiale de l’office liturgique nous enseigne que le mariage n’a pas sa propre fin en lui-même. Son but est, en effet, d’amener les conjoints, par leur ascèse et avec l’aide de la Grâce de Dieu, à la déification et au salut éternel.

« Une icône mystérieuse de l’Eglise »
Une autre dimension de ce sacrement de l’amour veut que le mariage soit, en quelque sorte, la manifestation de la volonté divine, exprimée par la présence du Christ au mariage de Cana où il a effectué son premier miracle.
Mais la dimension fondamentale de ce sacrement ne consiste pas seulement en la communion de deux personnes. Ce sacrement nous parle « en énigme » de la nature même de l’Eglise. Selon l’apôtre Paul, en effet, ce « mystère d’une grande portée concerne le Christ et l’Eglise »3. Chaque instant de la vie du couple devient une glorification de Dieu. Saint Jean Chrysostome affirme, en ce sens, que « le mariage est une icône mystérieuse de l’Eglise »4. Cette dimension du mariage oriente notre regard vers le modèle éternel de l’amour que le Christ porte à l’Eglise, cette « Epouse de l’Agneau ».
Mais cette perception de la nature même de l’Eglise au coeur de l’union conjugal n’est pas un fait magique et mécanique qui s’enclenche lors de la célébration liturgique. C’est par la foi personnelle des époux et la prière de l’Eglise que toute volonté et toute faiblesse humaines sont dépassées et pleinement assumées.

Père Arsenios Kardamakis

1 cf. Eph. 5,32 ; 2 Euchologion, 45 ; 3 Eph. 5, 32 ; 4 PG 62, 382 ; Athen.4.