Tout
baptisé est invité dans lEglise à approfondir
sa foi, et hors de lEglise à en rendre compte. Cest
là une tâche essentielle, parfois même délicate.
La parole échangée nest pas toujours bien reçue.
Comment se saisir dune telle difficulté, non pour se
décourager, mais pour la dépasser ? « Le genre
humain, écrivaient les Pères Conciliaires, connaît
aujourdhui de profonds et rapides changements qui sétendent
peu à peu à lensemble du globe. Provoqués
par lhomme, par son intelligence et son activité créatrice,
ils rejaillissent sur lhomme lui-même, sur ses jugements,
sur ses désirs, individuels et collectifs... A tel point que
lon peut déjà parler
dune véritable métamorphose sociale et culturelle
dont les effets se répercutent jusque sur la vie religieuse.
» (Gaudium et Spes § IV)
Prendre la mesure de ces transformations suppose de permettre à
de multiples talents et compétences de se rencontrer. Le nouveau
Collège
des Bernardins, écrivait en avril dernier notre archevêque,
se propose ainsi
de devenir « un lieu où le travail dapprofondissement
de la foi rencontrera
dautres expressions de la condition humaine. »
Le lieu lui-même
est suggestif : ancien, il évoque notre patrimoine culturel
et religieux ; totalement rénové, il nous invite à
poursuivre cet incessant et fructueux échange entre la foi
et la culture enrichi par les oeuvres de saint Augustin, saint Thomas
dAquin ou encore H. Urs Von Balthazar
Cette année,
prédicateur du chemin de croix de notre paroisse, Mgr Francesco
Follo, représentant le Saint-Siège auprès de
lUnesco évoquait, face à la « polyphonie
des cultures » limportance pour lEglise, dêtre
présente au coeur des grands débats et enjeux contemporains.
Ce faisant, les baptisés prennent conscience « comme
membre du Christ, de leur responsabilité à légard
de tous les hommes
de sorte que la foi ne soit pas étrangère
à la société dans laquelle ils vivent. »
(Ad Gentes § 21)
Père
Michel Esposito, curé