Ca bouge :

Pèlerinage de la paroisse :
direction Terre Sainte en 2008

Notre pèlerinage paroissial nous
conduira en Terre Sainte du 26 avril au 3 mai 2008. Ces lieux si souvent présents à notre méditation s’offriront à nous. Nous réaliserons que Jésus n’est pas moins présent à la prière du moine dans un monastère, à celui qui prie et supplie en un lieu marqué par les conflits des hommes qu’au centre de chaque eucharistie. Ces lieux saints évoquent la permanence de l’oeuvre de Dieu : « Lorsque Jésus vivait sur la terre, il guérissait les maladespar le seul contact de ses vêtements : comment douter, si nous avons la foi, qu’il
agisse en notre faveur, tandis qu’il est siintimement présent en nous ? »1

La plume de l’historien Flavius Joseph
nous ramène aux premiers jours de
l’évangile : « A cette époque vécut Jésus, un homme exceptionnel, car il accomplissait des choses prodigieuses. Maître de gens qui étaient tout disposés à faire bon accueil aux doctrines de bon aloi, il se gagna beaucoup de monde parmi les Juifs et jusque parmi les Hellènes. Lorsque, sur la dénonciation de nos notables, Pilate l’eut condamné à la croix, ceux qui lui avaient donné leur affection au début ne cessèrent pas de l’aimer, parce qu’il leur était apparu le troisième jour, de nouveau vivant, comme les divins prophètes l’avaient déclaré, ainsi que mille autres
merveilles à son sujet. De nos jours encore ne s’est pas tarie la lignée de ceux qu’à cause de lui on appelle chrétiens. »2
Le témoignage de la foi se poursuit dans ce petit pays qui reçoit tant de pèlerins. Trois ou quatre jours de marche suffisent à le traverser ! Tout ici évoque l’Alliance avec le Seigneur, fruit d’une même expérience religieuse. Ce qui est ici en jeu n’est rien de moins que le dialogue entre Dieu et l’homme qui se tisse au cours de l’histoire et se poursuit dans le cours du temps. En 1951, parvenu au Saint-Sépulcre, le futur archevêque de Paris, le Cardinal Jean-Marie Lustiger rapporte ce témoignage dans son livre, Le choix de Dieu : « Je me suis dit : aussi vrai que cette pierre est là, que tu la touches, qu’elle résiste à tes mains, à ton front et s’impose à tes sens, il faut que tu décides si oui ou non, tu
adhères pleinement au Christ ressuscité, à Dieu sauveur, à l’appel de Dieu à son peuple pour le salut du monde. »

Père Michel Esposito

1 sainte Thérèse de Jésus, chemin de perfection (34,7.6.8.)
2 Antiquités XVIII, 63-64 Flavius Joseph né en 37-38

Bientôt à Paris, le Festival de la charité

Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, lance une invitation à toutes
les paroisses d’une grande semaine (28 janvier au 5 février) pour mettre en lumière ce qui se vit au plan
caritatif dans les paroisses et l’Eglise de Paris. Une occasion de mieux voir ce
qui se fait autour de nous et de rencontrer d’autres acteurs de la solidarité. Une occasion aussi d’être plus attentifs aux besoins qui se perpétuent ou se manifestent. Le Père Olivier Ribadeau Dumas, vicaire épiscopal pour la
Solidarité, explique le sens de cette manifestation.

"La charité nous presse"

affirme saint Paul (2 Co 5, 14) et le pape Benoît XVI dans son encyclique Deus Caritas Est a rappelé que l’action caritative était connaturelle à la mission de l’Eglise. La
charité n’est pas une conséquence de la foi qui viendrait comme l’ultime étape d’un système de valeurs établi sur l’Evangile, elle est au coeur de notre foi car comme le dit saint Jean, « celui qui dit qu’il aime Dieu et qui n’aime pas son frère est un menteur » (1 Jn 4, 20).

Le Festival de la charité, voulu par notre archevêque entre le 28 janvier et le 5 février 2008, veut nous rappeler cette vérité évidente : aucune communauté chrétienne ne peut déléguer à d’autres ce
qui lui revient en propre : annoncer, vivre et témoigner l’amour que le Christ a pour chacun. Autrement dit, il n’existe pas de professionnels de la charité mais des chrétiens tous appelés là où ils sont à en vivre et à la vivre.

Ce Festival, voulu comme une fête, est donc une invitation à la prise de conscience par les communautés chrétiennes de la richesse de tout ce qui se fait avec et pour les plus pauvres d’entre nous : alphabétisation, accueil des migrants, aide aux sans domicile fixe, entraide paroissiale,
accueil des personnes prostituées, visites aux personnes malades ou isolées… la liste est longue de ce qui est vécu dans nos communautés et par les associations et services d’Eglise. Mais encore faut-il le rendre visible pour que naissent de nouvelles vocations et que des besoins nouveaux, souvent cachés, soient mis en lumière.
Jean Paul II au début du 3e millénaire nous invitait à une « nouvelle imagination de la charité » ; c’est sans doute le moment d’yrépondre.

Père Olivier Ribadeau Dumas

A l’occasion du Festival de la Charité
la paroisse va se mobiliser
sous deux formes différentes :

. La messe de 11h le dimanche 27 janvier 2008 sensibilisera les paroissiens afin qu’ils puissent ouvrir leur esprit et leur coeur aux nombreuses pauvretés qui nous entourent ici à Paris, en France
et dans le monde. A l’issue de cette célébration, des membres de l’Entraide ou d’ailleurs accueilleront pour un moment de convivialitéet de partage ceux qui, près de nous, sont les plus démunis. Tous les paroissiens sont invités à y participer selon leur temps disponible.

. D’autre part, la paroisse organise une soirée de réflexion sous la forme d’une conférence-débat avec le Pasteur Houziaux du Temple de l’Etoile et d’autres participants le mardi 29 janvier
à 20h30. Le thème en sera : « Pourquoi et comment devient-on SDF ? Quelles actions pouvons-nous entreprendre ? »