Dossier :

Ci-dessus : le cardinal Jean-Pierre Ricard, Président de la Conférence des Evêques de France, lors de l’inauguration de la Maison de la Conférence des évêques de Franceà Paris, le 4 juillet 2007, en présence de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l’intérieur.

- Coup de projecteur sur la Conférence des évêques de France ! Une institutionde l’Eglise peu connue comparée à la paroisse, au diocèse et au Vatican, mais un rouage essentiel de son organisation.
- Le 4 juillet dernier, la Conférence des évêquesb de France (CEF) a inauguré son nouveau siège à Paris. Cette Maison rassemble désormais les différents services de la Conférence qui étaient précédemment répartis sur plus d’une vingtaine de sites dans Paris.
- Dans ce dossier, nous vous proposons de découvrir la Conférence, sa nouvelle organisation et le rôle central que cette Maison est appelée à y jouer.
- Vous ferez une visite guidée de ce nouveau lieu et, enfin, nous vous proposons, en guise d’information, quelques données chiffrées sur l’Eglise catholique en France.

Dossier réalisé par Dominique de Causans
membre du Comité Breteuil
de la Conférence des évêques de France

Un tremplin pour la mission de l’Eglise en France

Institution à caractère permanent, la Conférence des évêques de France « réunit tous les évêques pour qu’ils exercent conjointement certaines charges pastorales et qu’ils promeuvent davantage le bien que l’Église offre aux hommes ». La Conférence exerce, en outre, auprès des pouvoirs publics et des médias, un rôle de représentation de l’Église catholique en France. Toutefois l’autorité de la Conférence épiscopale est une « autorité de service », autrement dit, d’un point de vue canonique et hiérarchique, la Conférence n’est pas un échelon intermédiaire entre le pape et les évêques.
Les évêques ont entamé, depuis novembre 2002, un processus de réorganisation
de la Conférence dont l’objectif est de favoriser le travail entre évêques et la prise
de décisions communes au service de la mission de l’Eglise en France. Jean Paul II
devait saluer cette décision « qui montre que les évêques ont conscience que les
changements au sein de la société et dans l’Eglise requièrent des formes nouvelles de
collaboration et de fonctionnement». Et le cardinal Jean-Pierre Ricard, Président de
la CEF, soulignait, pour sa part, que « si nous voulons relever ensemble les défis de la
mission aujourd’hui dans notre pays, c’est bien à un renforcement de la communion
entre évêques que nous sommes appelés ».
La Maison de la Conférence concrétise le nouvel élan voulu par les évêques pour
servir la mission de l’Eglise catholique en France. Le rassemblement des services de
la Conférence dans un même lieu poursuit ce même objectif. Il permet de favoriser
une nouvelle audace missionnaire par les synergies et les nouvelles possibilités de
rencontres ainsi créées

Le hall d’accueil, lumineux et convivial, donne vraiment l’impression
d’une Maison “accueillante”
Des espaces de bureau comptant 154 postes de travail et de nombreux espaces, capables d’accueillir
plus de 600 réunions par an, réunissant de 100 à 150 personnes sur une journée entière.
L’amphithéâtre d’une capacité
de 160 places, est équipé d’une régie
son et vidéo. Il permettra la tenue
d’assemblées plénières des évêques,
de toute réunion de responsables
diocésains et de toute réunion
de quelque importance.
La chapelle Saint-François de Sales peut recevoir une centaine de personnes. Sa restauration a été faite dans le respect de son style des années 30 et l’aménagement a été réalisé dans un style contemporain. Le sol est constitué de deux types de pierres,
avec une allée, « le chemin », qui rejoint le cercle sur lequel est installé l’autel. La disposition des sièges et la place de l’ambon – du côté de l’entrée de la chapelle –
rappellent l’aménagement de certaines chapelles d’abbayes.
Un centre bibliothèque/documentation doté
de 30 000 ouvrages et 1 200 périodiques,
de fonds audiovisuel et musical.
L’atrium. Pour optimiser convivialité
et échanges au sein de la Maison, la cour principale a été couverte d’une verrière qui crée un espace rayonnant au coeur du site.
Le jardin favorable au recueillement et à l’échange

Pourquoi la Maison

de la Conférence des évêques de France ?

Jusqu’à présent, les divers services de la Conférence des évêques de France, dont le Secrétariat général, étaient disséminés dans Paris. Les évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs salariés et bénévoles ne disposaient pas de lieux pour se réunir et travailler ensemble. Pour mieux répondre à l’objectif de collégialité entre ses membres, la Conférence des évêques de France a acquis des bâtiments – situés avenue de Breteuil à Paris. Ils ont été choisis pour leur capacité à rassembler toutes les personnes travaillant au service de la Conférence épiscopale et à recevoir les nombreux visiteurs – en provenance des diocèses de France pour la plupart – qui viennent régulièrement ou occasionnellement travailler avec telle ou telle instance. Ce choix d’une Maison pour la Conférence des évêques de France rejoint en quelque sorte celui de nombreux diocèses qui, depuis quelques années, ont rassemblé leurs divers services dans une maison diocésaine.
Plus qu’un simple symbole, cette Maison de la Conférence des évêques de France est d’ores et déjà un lieu d’accueil et de travail en commun. Elle regroupe le secrétariat général et la plupart des services nationaux :

  • le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle ;
  • le Service national de la catéchèse et du catéchuménat ;
  • le Service national des vocations ;
  • le Service national de la Mission universelle de l’Église ;
  • le Service national pour les questions familiales et sociales ;
  • le Service national pour l’unité des chrétiens.

D’autres services n’emménagent pas avenue de Breteuil :

  • le Secrétariat général de l’enseignement catholique
  • le Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes ;
  • le Service national pour les relations avec le judaïsme ;
  • le Service national pour les relations avec l’islam.
Les services nationaux ont pour mission de soutenir le travail des structures épiscopales et la vie des diocèses, par leur apport en expertise, réflexion, formation et animation. La Maison, réalisation, à la fois ambitieuse et adaptée aux besoins actuels, favorisera « la visibilité, la communication et la synergie des instances collégiales de l’Eglise catholique en France » comme l’a rappelé le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence.

Historique et atouts du site

En 1924, une communauté des soeurs du Cénacle s’est installée avenue de Breteuil dans un bâtiment datant de la fin du XIXe siècle. Les religieuses font ensuite construire, entre 1926 et 1930, un second bâtiment qui vient compléter le premier. Répondant pleinement aux besoins de la
Conférence des évêques de France, ces bâtiments du 56 -58 avenue de Breteuil ont été achetés à la Congrégation en avril 2004. De taille suffisante, ces locaux étaient utilisables en bureaux. Faciles d’accès pour les visiteurs en provenance des diocèses comme de l’étranger, ces bâtiments étaient déjà lieu d’Eglise. Le jardin attenant, d’une surface de 1 000 m2, faisait partie


L’Église catholique en France :
quelques données chiffrées

L’Église a reçu du Christ la mission d’enseigner la Bonne Nouvelle à tous les hommes. Cela implique aussi bien l’annonce de la foi à des non-chrétiens que le fait de fortifier les fidèles eux-mêmes dans la foi.

En France, l’Église accompagne et donne du sens aux événements de la vie. Ainsi en 2005 :

  • 349 075 baptêmes ont été célébrés. (En 2007, plus de 2 700 catéchumènes ont été baptisés, tandis que 10 000 adultes suivaient l’initiation chrétienne en vue de recevoir le baptême.)
  • 49 516 confirmations ont été célébrées.
  • 97 432 mariages religieux ont été célébrés.
  • 80% des funérailles sont célébrées par l’Eglise catholique.

En France, l’Eglise répond à tous ceux et celles qui veulent participer à la catéchèse. Ce sont :

  • Des enfants catéchisés (environ 30% des enfants scolarisés).
  • Des adolescents (66 % des établissements publics disposent d’une aumônerie).
  • 212 aumôneries catholiques dans les universités en 2004.
  • Près de 24 000 baptêmes d’enfants scolarisés, de jeunes et d’adultes ont été célébrés en 2005.
  • 150 000 personnes environ prennent en charge ces diverses propositions catéchétiques, dont environ 9 000 auprès des catéchumènes.

En France, l’Église accueille et agit auprès des plus démunis, des exclus. Le Conseil pour la solidarité comprend 14 organismes dont :

  • le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), qui soutient des projets de solidarité internationale et d’éducation au développement avec l’aide de 15 000 bénévoles,
  • la DCC (Délégation catholique à la coopération), dont une majorité des 456 volontaires se trouvait en 2003 en Afrique subsaharienne et Madagascar,
  • le Secours catholique – Caritas France, regroupant, en 2003, 67 000 bénévoles et 934 salariés qui ont accompagné 1,6 millions de personnes en France et soutenu plus de 600 projets internationaux sur les 5 continents, orientés vers l’urgence, la réhabilitation, le développement, la promotion de la paix, l’appui institutionnel et le plaidoyer.

En France, l’Église participe à l’éducation des enfants et des jeunes.

  • L’Enseignement catholique a accueilli 2 021 883 élèves en 2005-2006, soit :
    • 13,23 % des élèves du primaire ;
    • 20,90 % des élèves du secondaire ;
    • 30 % des élèves de l’enseignement agricole.
  • L’enseignement supérieur catholique accueillait près de 40 000 étudiants en 2003 ;
  • Aumônerie de l’enseignement public : sur 5 518 établissements scolaires recensés,
    3 633 (66 %) étaient
    dotés en 2004-2005, d’un service d’aumônerie, dont le fonctionnement et l’animation étaient assurés par 17 646 adultes, dont 76 % de laïcs ; la Mission étudiante regroupait 212 aumôneries.