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Docteur Fourès

La nouvelle directrice
de l’E.M.P.

Le docteur Cathy Fourès, pédospychiatre, est la nouvelle directrice de l’Externat Médico-Pédagogique de Chaillot. Souriante, chaleureuse,elle reçoit dans son école, rue de la Trémoïlle à Paris.

Cathy Fourès nous rappelle d’abord ce qu’est l’E.M.P. : « Notre établissement est ouvert aux enfants de 6 à 12 ans présentant des troubles psychiques les mettant en difficulté face aux apprentissages scolaires : 30 enfants sont ainsi répartis en quatre classes selon leur âge et leurs capacités ».

Comment sont-ils encadrés ?
« Nous sommes une équipe de 19 personnes, enseignants, éducateurs, psychologues, psychomotriciens, précise le docteur Fourès. En dehors de l’enseignement scolaire proprement dit, nous proposons des soins et des activités : danse, musique, sorties etc. Notre but ? Réharmoniser la personnalité de ces enfants afin de les rendre plus disponibles à eux-mêmes et à ceux qui les entourent. Chez nous, tout est fait pour donner aux enfants l’envie de se risquer à aller vers l’aventure de la vie ; de leur permettre de supporter leurs angoisses, voire de les comprendre et ainsi d’alléger leur souffrance ; en développant leur capacité à accueillir ce qui vient des autres et ce qui vient d’eux-mêmes : la tristesse aussi bien que la joie par exemple ».

Riche d’une expérience de vingt années de praticien hospitalier à Paris, Cathy Fourès se dit heureuse dans son nouveau poste : « Après les trente années d’exercice et d’engagement du docteur Bariou, j’ai la chance d’arriver dans un établissement au fonctionnement riche et varié dont la qualité est reconnue par l’ensemble des professionnels enseignants et soignants de la région parisienne ».
Les enfants scolarisés sont d’origine socio-culturelle et religieuse diverse. Le catéchisme est proposé le mercredi aux enfants qui le désirent. Les relations avec les parents sont ouvertes et cordiales : « Pour les parents, avoir un enfant en difficulté est toujours une grande blessure. Cela va à l’encontre du rêve d’un enfant qu’on voudrait au moins heureux. S’ajoute souvent
à cela un sentiment de culpabilité, d’injustice, voire de colère envers le monde entier. Il s’agit alors d’accepter une réalité. Pour cela ils ont besoin d’aide ».

Cathy Fourès rappelle son rôle et celle de son équipe :
« L’engagement de tous les enseignants et soignants est total. Nous sommes tournés vers la découverte de l’autre dans sa particularité. Avec la conviction profonde que la mise en
mouvement est toujours possible ». Belle leçon d’espoir ! .

Propos recueillis par
Odile Douroux.